Ce matin, notre doux mais néanmoins robuste Alexandre Adler a pris son combiné. S'adressant à tous, Il nous a parlé de l'après-capitalisme pendant que certains d'entre vous se rasaient ou alors pendant que vous vous trimbalâtes avec votre sacoche de cuir usé et votre epodcast dans des transports en communs bondés. Pour ceux qui l'ignorait, Alexandre Adler, quoique lourd en apparence mais agile comme un petit singe de par l'esprit, lit the Economist qu'il (son stagiaire) traduit, -le roublard- pour les besoins de sa chronique. C'est ainsi que ce matin, il parla tout ingénument de Warren Buffet, l'éminent investisseur, qui atteint les cimes de la popularité outre-atlantique, parce qu'il est devenu le symbole de l'investisseur sage, distancié et responsable. Responsable? La société de l'homme d'affaires, Bershire Hathaway, a depuis longtemps fait son blé et son miel sur des investissements dans l'industrie, vieux secteur routinier et concret qui reprend du lustre, loin du casino financier et des gadgets virtuels du prochain millénaire. Alexandre Adler, par un de ces sauts de cabri dont il a le secret, expliquait que les industriels américains, dont Buffet était l'homme-lige, vont prôner un protectionnisme sécurisant qui tranche avec le flot fou de capitaux transfrontaliers, et avec lequel le candidat et probable président Obama ne pourra pas se départir. C'est de toute façon, si vous êtes un peu attentif, ce qu'il nous promet dans son programme. Progressiste et protectionniste, encore un tour de passe-passe du vieil aigle pour nous pousser dans des abîmes de perplexité.
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