Google offre un service cartographique, qu'il me plaît de manipuler tel un chat son cadavre de souris. Il m'arrive de fabriquer des itinéraires, aux Etats-unis notamment, afin de m'imaginer les villages qu'on y traverse, les endroits et les haltes. Pour rassasier les âmes frustrées de camionneurs, saint Google a ajouté sur le côté gauche, à côté des indications manuscrites de l'itinéraire, une icône représentant un appareil photo qui nous livre d'un clic des clichés des croisements et sorties de bretelles que l'on doit prendre, histoire de bien visualiser à l'avance le changement de direction et de nous éviter tel Lloyd Christmas de faire un cinquième du pays dans la mauvaise direction. La photo se fiche sur la carte à l'endroit précis et on peut naviguer, avancer, reculer, tourner à droite à l'intérieur de la photo. J'aurais aimé être un de ses petits soldats, qui muni de son appareil fournit à Google ces photos de croisement, d'autoroutes, de ronds-points et de panneaux. Mais je n'ai pas mon permis et j'imagine que les satellites se chargent, comme toujours, de ses nobles tâches. Il m'est arrivé aussi de penser aux acteurs de films pour étudiants d'auto-école, les figurants de mise en situation pour énigme de la sécurité routière. Sont-ils diplômés d'école de théâtre? En vivent-ils? Y a-t-il un syndicat? Font-ils des films pour les sécurités routières de l'étranger? Sont-ils américains ou pistonnés? Ont-ils leur permis?
1 commentaire:
Tiens, je vois que vous sanctifiez Google, vous aussi.
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