lundi 25 février 2008

L'homme nouveau est arrivé

A partir d'aujourd'hui, je décide de m'éloigner de tout ce qui touche au football, de ne plus en entendre parler, d'étouffer ainsi une passion inutile d'une vingtaine d'années et, dans la foulée, je décide aussi que je ne mettrais plus les pieds dans des sites d'informations en langue française. S'informer ne sera en conséquence plus qu'un alibi pour apprendre une langue étrangère.
Je me débarrasse d'une ancienne peau.
Je me casse.
Il est temps de s'accomplir.

Il regarda les étoiles comme pour leur demander conseil. Elles scintillaient, constellées ou éparses, grosses ou petites, bleues ou irisées. Soudain quelque chose vint éclipser leur scintillement. La cour, la maison et la barque sur laquelle était assis Antipov furent illuminées par la trajectoire d'une flamme vive, comme si un homme fût accouru du champ vers la porte cochère en brandissant une torche allumée. C'était un transport de troupes allant vers l'ouest, comme il ne cessait d'en passer nuit et jour depuis un an, qui jetait dans le ciel des volutes de fumée incandescente.
Pavel Pavlovitch sourit, se leva et alla se coucher. Il avait trouvé l'issue.
Le docteur Jivago, Boris Pasternak, p.134, ed.Gallimard

Aucun commentaire: