Dans son Napoléon, Jacques Bainville présente un homme d'action qui déploie son génie par nécessité. C'est une vision romantique d'un Sisyphe français condamné aux exploits, à accélerer l'histoire pour tenir des résolutions qui ne sont pas les siennes, alors que tout s'acharne contre lui. Trahi par sa famille, ses ministres, harcelé de toute part, il ne peut compter que sur ces décisions pour façonner l'Europe aux circonstances qui s'imposent depuis la Révolution. Il a en effet cherché à établir un blocus économique susceptible d'asphyxier l'Angleterre, qui ne lui laissera jamais la paix. Néanmoins, une question. Il semble, et Bainville ne revient pas la-dessus, que les anglais et Napoléon ne pouvaient pas s'entendre, car les concessions qu'ils exigeaient l'un de l'autre étaient intenables. Les anglais voulaient que Napoléon remettent en cause "les frontières naturelles" acquises par les hommes de la Révolution. Etait-ce vraiment impossible?
L'investigation continue.
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