Le maire de Grenoble, Michel Destot, en a ému plus d'un lors de son appel à l'aide au ministère de l'intérieur, sous la forme pudique d'un "Pour un Grenelle de la sécurité urbaine". Nous avons voulu être ironique à son endroit, mais l'homme, qui joue sa place, s'est fendu d'un article dans le journal Le Monde, repris sur son site, afin de montrer qu'en pareille situation, il sait réagir, même proposer, il sait taper du poing sur la table, et même organiser une conférence.
Premièrement, il concède, "Il convient jusque là (...) de se poser les questions de fonds que nous avons jusque là évité". Fort de cette humilité, on pense que monsieur le maire va faire des propositions fortes, inédites, décapantes, fondées sur un diagnostic sans ombre et parfois même douloureux. "La société de 2010 n'est plus celle des dernières décennies". Alors vient, en second lieu, l''idée révolutionnaire sans-quoi-rien-de-tout-cela-n'-aurait-été-possible : Le Grenelle. Le Grenelle de l'environnement a été un tel succès, que oui, c'est incontournable. Comme il le dit, sans Grenelle, je ne peux ni "vivre ensemble", ni "agir ensemble".
C'est la raison pour laquelle, avant même les incidents que nous avons vécus ces derniers jours, j'ai demandé, au nom de l'Association des maires de grandes villes de France (AMGVF), la tenue d'un Grenelle de la sécurité urbaine, dimension incontournable du vivre et de l'agir ensemble ; condition indispensable également à l'efficacité des politiques sociales et éducatives.
Troisièmement, la présentation de son modus operandi simple, vélléitaire, efficace. Une action radicalement nouvelle: police de proximité + moins de chômage+ plus de mixité + plus de reconstruction des villes diverses = faire vivre nos villes à la hauteur de nos valeurs = règles collectives du vivre ensemble en tranquillité publique respectées = Gagné!
Voilà l'équation de base qui fera revenir la concorde et l'harmonie. Pour mettre cette logique en tout point imparable en branle, rien de plus simple que des leviers et des méthodes qui ont fait leur preuve depuis trente ans. comme celui-ci admirablement décliné par M.Destot: L'AMGVF va chapeauter l'ANRU qui se réunira en colloque et conférence pour savoir comment dispatcher des crédits "politique de la ville".
C'est ce que le badaud peut lire de la déclaration d'intention du maire de Grenoble. Il a attendu dix ans une prise de conscience, il attendra dix ans pour une résolution.
Source : Tout est plus ou moins copié-collé de la tribune de Michel Destot
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