Laurent Mucchielli est un sociologue français. Il n'est peut-être pas très connu de vous, mais il est l'expert scientifique sur la question de l'insécurité et de la délinquance. La plupart du temps, les journaux viennent chercher sa caution, pour dire en termes sociologiques que "tout va bien"," l'insécurité, c'est dans la tête", "que ça a toujours été comme ça, de tout temps, toute chose étant égale par ailleurs". Il se situe dans la grande lignée des intellectuels organiques qui devrait faire date et dont on pourrait prendre comme origine, le livre, Le niveau monte, de Baudelot et Establet, ouvrage de 1989, qui explique que le niveau scolaire des élèves est plus élévé qu'auparavant, et même vingt ans après nos édiles n'en démordent toujours pas. Je suis allé dans une université dont les leçons étaient fortement imprégnées de ces travaux. On m'a enseigné que la sécurité s'expliquait par la hauteur des tags et que "l'insécurité des gens n'était qu'un sentiment instrumentalisé par l'opportunisme politique qui fait le jeu du front national" ou autres scories approchant. On connaissait bien les mots, "amalgames", "stigmatiser" et "fachos". Ces enseignements ont forgé l'opinion de mes petits camarades, qui voulant faire carrière les ont assimilés et parfaitement retenus. Ils font parti ou tente de faire parti de la grande classe des journalistes et hommes politiques qui convoquent leur Mucchielli pour se rassurer et calmer les inquiétudes. Les Dernières Nouvelles d'Alsace, par exemple, publie un entretien avec Mucchielli, qui synthétise sa longue et opiniâtre pensée. On n'est pas médaille de bronze du CNRS pour rien. Ce document est utile et pourra servir de pièce à conviction, gardons le bien au chaud.
"Ce qui augmente, ce ne sont pas les violences que l'on subit, mais celles que l'on déclare, comme par exemple les violences sexuelles entre mineurs ou les violences conjugales, qui étaient taboues auparavant".
"Ce qui augmente, ce ne sont pas les violences que l'on subit, mais celles que l'on déclare, comme par exemple les violences sexuelles entre mineurs ou les violences conjugales, qui étaient taboues auparavant".
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