Dans l'émission que j'écoute à l'instant, il est question de Balzac et de sa passion pour la musique. On relève dans La duchesse de Langeais, des pages qui confirment la grande admiration de l'écrivain pour l'orgue. Puis se joue une pièce de Bach par le doux nommé Bernard Foccroulle. Je trouve pour ma part, que même si l'orgue est un instrument si complexe que pour en être son maître, il faut être tout à la fois, magicien, son assistante, mécanicien, et employé de restauration rapide, ces talents mêlés ne suffisent pas à rendre l'instrument onirique et passionnant. Il nous arrive de regarder sa montre et d'attendre que la messe se passe. ca reste pour l'heure de la grande pompe, un peu incompréhensible.Est-ce parce que nous sommes si loin de Dieu, comme le suggérerait le texte de Balzac? Mais peut-être qu'il viendra un temps où on raffolera de ce son.
Ci-gît les pages sus-mentionnés, Honoré de Balzac, La duchesse de Langeais Chapitre I La sœur Thérèse (dédié à Frantz Liszt), source
"L’orgue est certes le plus grand, le plus audacieux, le plus magnifique de tous les instruments créés par le génie humain. Il est un orchestre entier, auquel une main habile peut tout demander, il peut tout exprimer. N’est-ce pas, en quelque sorte, un piédestal sur lequel l’âme se pose pour s’élancer dans les espaces lorsque, dans son vol, elle essaie de tracer mille tableaux, de peindre la vie, de parcourir l’infini qui sépare le ciel de la terre? Plus un poète en écoute les gigantesques harmonies, mieux il conçoit qu’entre les hommes agenouillés et le Dieu caché par les éblouissants rayons du Sanctuaire les cent voix de ce chœur terrestre peuvent seules combler les distances, et sont le seul truchement assez fort pour transmettre au ciel les prières humaines dans l’omnipotence de leurs modes, dans la diversité de leurs mélancolies, avec les teintes de leurs méditatives extases, avec les jets impétueux de leurs repentirs et les mille fantaisies de toutes les croyances".
Ci-gît les pages sus-mentionnés, Honoré de Balzac, La duchesse de Langeais Chapitre I La sœur Thérèse (dédié à Frantz Liszt), source
"L’orgue est certes le plus grand, le plus audacieux, le plus magnifique de tous les instruments créés par le génie humain. Il est un orchestre entier, auquel une main habile peut tout demander, il peut tout exprimer. N’est-ce pas, en quelque sorte, un piédestal sur lequel l’âme se pose pour s’élancer dans les espaces lorsque, dans son vol, elle essaie de tracer mille tableaux, de peindre la vie, de parcourir l’infini qui sépare le ciel de la terre? Plus un poète en écoute les gigantesques harmonies, mieux il conçoit qu’entre les hommes agenouillés et le Dieu caché par les éblouissants rayons du Sanctuaire les cent voix de ce chœur terrestre peuvent seules combler les distances, et sont le seul truchement assez fort pour transmettre au ciel les prières humaines dans l’omnipotence de leurs modes, dans la diversité de leurs mélancolies, avec les teintes de leurs méditatives extases, avec les jets impétueux de leurs repentirs et les mille fantaisies de toutes les croyances".
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