Le 28 août, le journal Libération, en une, affichait son titre : "le krach au bout de la rue", en écho à la phrase du président Hoover qui quelques jours avant la crise de 1929 plastronnait que la prospérité était au coin de la rue. Les programmes scolaires ont largement inculqué à leurs ouailles la fausseté et l'aveuglement de cette phrase benoîte et optimiste avant le désastre économique, que tout le monde connaît. Je suis donc étonné que nos titreurs se laissent, probablement aveuglés par leur joie mauvaise, glisser dans cette allusion mal venue. Puisqu'en se plaçant sur le même registre, on joue la comparaison avec le prophétisme angélique ou diabolique, l'incantation et pas le domaine factuel. Tous les jours, en effet, on nous prophétise la déroute du système, comme on l'eût constaté pour le système soviétique. Les prix du pétrole flambait selon la formule consacrée, une crise pétrolière sans précédent alimentait le fourneau des âmes trépidantes, son prix s'est dégonflé. L'immobilier défaillait, nos esprits malins mettaient tout le monde à la rue. Ce week-end a été noir. On entend les rires sataniques couvrir la faillite de la quatrième plus grande banque d'investissement (à ne pas confondre avec une banque de dépôt). Bien sûr, sévère est la crise, es liegt mir fern de contredire le vénérable Economist, la fin des modèles que constituaient General Motors pour le versant sociale et Dell pour l'aspect économique forcent les américains à une mutation, car il faut raison garder, cette crise est une des nombreuses qui ont secoué l'économie américaine ou pour voir ample, cosmique. Qui se souvient de l'éclatement de la bulle internet, de la crise de l 'épargne (ici), du 11 septembre, et j'en oublie et des passes et des meilleurs?
Je me réjouirais d'une chose, c'est de l'érosion violente de la place de la finance dans l'économie mondiale.
Je me réjouirais d'une chose, c'est de l'érosion violente de la place de la finance dans l'économie mondiale.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire