Finkie, sous le regard goguenard des ravis de la modernité, a confirmé son diagnostic d'Internet : "une citerne de haine". Si une guerre civile vînt à éclater dans nos contrées connectées, les historiens consciencieux trouveraient dans les tréfonds de la toile nombre de prémisses d'une violence larvée et infernale. Le week-end dernier, délaissant le bon Weber, je remontais les fils de ce qu'il convient désormais de nommer, dans le langage webmatique, un "clash". Le dénommé Morsay du gang de musique rapeuse des Truands de la galère fait naître un culte à son nom, chacune de ses interventions sur "dailymochon" est l'objet de détournement et de vocation parodique qu'il essaime. En réponse aux messages que Morsay reçoit, ce dernier a édité une vidéo d'une violence inouïe, que vous pouvez ne pas voir (sauf Accomp.) (ici), toute une série de petits moqueurs a riposté en ridiculisant l'impétrant (ici). Dans une de ses répliques, Morsay remercie "dailymochon" d'avoir livré l'adresse d'un des internautes. Haine, virulence, dénonciation seraient le lot banal des bas-fonds. J'ai osé croire que le rap était punk parce qu'il était impulsif, spontané et as-you-are, mais je crois bien que les plus punks sont les petits imaginatifs qui se gaussent du ridicule de l'industrie institutionnalisée de la putasserie et du fric.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire